L’adoption en France

Régie par le code civil français, l’adoption en France comptabilise plus de 10000 demandes chaque année. Ce sont généralement des personnes seules ou en couple, qui se tournent vers l’adoption lorsqu’ils constatent que l’enfant tarde à venir, ou qu’ils ont des problèmes pour concevoir un enfant naturellement, que ce soit à cause de la stérilité d’au moins un des membres du couple ou pour diverses autres raisons… Mais quelle est la procédure permettant d’adopter un enfant en France ?

Un processus long comportant deux alternatives

L’adoption consiste, selon Wikipédia,  à « donner à quelqu’un le rang et les droits de fils ou de fille, ou autrement dit, une institution par laquelle un lien de famille ou de filiation est créé entre l’adopté et les adoptants… généralement un enfant et ses nouveaux parents qui ne sont pas ses parents biologiques. L’adopté devient l’enfant de l’adoptant (lien de filiation) et obtient donc des droits et des devoirs moraux et patrimoniaux ».

En France, l’adoption est régie par le code civil, notamment par la loi du 11 juillet 1966, qui prévoit deux types d’adoption : l’adoption plénière et l’adoption simple. En optant pour l’adoption plénière, les liens de l’enfant avec la famille d’origine seront annulés et remplacés par les nouveaux liens tissés avec sa famille adoptive, alors que dans l’adoption simple, des nouveaux liens avec la famille adoptive seront créés, mais ils viendront s’ajouter aux liens déjà existants entre l’enfant et sa famille d’origine. Ainsi, la filiation d’origine de l’enfant ne sera pas rompue, mais les liens tissés avec la nouvelle famille adoptive auront un poids inférieur dans le développement de l’enfant.

Les démarches à suivre pour trouver votre enfant

Etant donné la complexité de cette démarche en fonction des différents cas, la première chose à faire est de décider quel type d’adoption vous allez demander, sachant qu’il faut au minimum environ 9 mois pour obtenir l’agrément de l’état, soit le document le plus important du processus : un document obligatoire qui signifie l’accord de l’état français et qui confère le droit d’adopter un enfant. C’est la reconnaissance que vous remplissez toutes les conditions nécessaires à l’adoption d’un enfant. Pour l’obtenir, il faut tout d’abord se diriger au Service de l’Aide Sociale à l’Enfance de votre département pour y déposer votre dossier de demande d’adoption. Ensuite, vous devrez passer plusieurs entretiens psychologiques et recevoir des travailleurs sociaux chez vous.

Adoption nationale et internationale

Certes, l’obtention de l’agrément en France est un grand pas de franchi, mais le chemin à faire est encore long… Une fois celui-ci obtenu, il vous reste de choisir est ce que vous souhaitez adopter un enfant en France ou à l’étranger et quel organisme va vous aider à adopter votre enfant. Ainsi, pour accueillir un pupille d’état, vous devez vous diriger aux services compétents du conseil général tandis que pour accueillir un enfant étranger, vous devrez vous diriger à l’Agence Française pour l’Adoption, qui gère en général toutes les adoptions d’enfants étrangers. En revanche, si vous souhaitez adopter en France, il faut garder à l’esprit qu’adopter un enfant en Hexagone est plus difficile qu’à l’étranger, car le nombre de demandes est supérieur au nombre d’enfants à adopter. Il faut souvent attendre plusieurs années avant de pouvoir adopter un enfant. Pour affronter plus sereinement toutes les éventuelles difficultés, faites-vous accompagner, guider ou soutenir par des associations. N’hésitez pas à vous tourner vers un des Organismes Autorisés pour l’Adoption, vers les services du conseil général, ou encore vers l’Agence Française de l’adoption et vous armer de patience.

Certes, l’adoption est une aventure magnifique menant au plus beau cadeau, mais le processus est complexe et souvent éprouvant. Ne perdez pas espor, persistez, car si ça se trouve, un enfant, quelque part dans ce monde, attend que vous l’adoptez.