Biberon, allaitement, allaitement mixte ? Et si chacun décidait ?

Je vois souvent des discussions sur l’allaitement VS le lait industriel, avec, à mon grand désarroi, des jugements plus ou moins agressifs et moralisateurs. Oui, OK, l’OMS recommande l’allaitement au sein exclusif pendant les six premiers mois de bébé. Mais faut-il pour autant jeter la pierre comme je peux le voir parfois sur les mamans qui choisissent de ne pas allaiter ? Chaque maman a son parcours, ses difficultés, ses croyances. Voilà le cadre est posé. Parce que je vais vous parler de l’allaitement mixte, et ce sujet est juste là pour apporter une expérience, pas lancer un débat ou écrire une vérité absolue. CQFD.

Se lancer dans l’allaitement mixte

Enceinte, j’ai pris conscience que je voulais allaiter. Oui, mais voilà, au bout de quelques semaines, pour des raisons personnelles, j’ai finalement opté pour l’allaitement mixte. Un peu effrayée par tous les commentaires que je pouvais entendre, j’appréhendais et je me suis mise une pression de dingue avec un boooon soupçon de culpabilité. Et un jour, j’ai lâché prise. Mon bébé allait bien, et moi aussi. Que demander de plus ?!

Ma plus grande crainte était que bébé ne veuille plus du sein. Et oui, il est petit mais déjà malin, et il s’aperçoit rapidement qu’il est quand même plus facile pour lui de boire au biberon qu’au sein (la fameuse confusion sein-tétine). C’est pourquoi il est conseillé de ne pas commencer trop tôt l’allaitement mixte, d’attendre que la lactation soit bien en place, et surtout, y aller de manière progressive (autant pour bébé que pour vous d’ailleurs, afin de limiter les risques d’engorgements ô combien douloureux).

On alterne tétées au sein et au biberon, tout le monde y trouve son compte !

Pour essayer de mettre toutes les chances de mon côté, je me suis bien documentée, et j’ai fait quelques achats sélectionnés avec attention. A commencer par les biberons of course, avec des tétines offrant une forme imitant celle d’un sein, avec un débit similaire. J’ai ajouté un stérilisateur efficace, et j’étais parée ! Après, j’y suis allée doucement, au feeling, en écoutant bébé. C’est vrai qu’au départ, il a été surpris, et pas franchement content, mais il a vite compris qu’il y avait quand même des tétées, et là, il s’agit de purs moments de bonheur entre nous deux.

L’autre point positif (pour ma part), c’est que papa a pu du coup jouer un rôle plus actif. Il n’a jamais rien dit sur le choix d’allaiter, mais je vois bien qu’il est content de pouvoir donner le biberon à son fils chéri, ils ont aussi à ce moment-là un instant à eux. Concrètement, j’ai gardé la tétée du matin, du soir et de la nuit, pour alterner avec le biberon au lait industriel en journée. On a trouvé un nouveau rythme qui a l’air de plaire à tout le monde, et c’est bien là l’essentiel ! Prochaine étape que j’attends avec impatience : la diversification alimentaire !