La diversification alimentaire de bébé

S’il est une étape autant attendue que redoutée, c’est bien la diversification alimentaire. Pour ma part, j’étais tiraillée entre l’excitation de faire découvrir des saveurs, des textures à bébé, et la nostalgie de me dire qu’on passait un cap, que bébé devenait grand… Mais surtout, je voulais bien faire ! Pas toujours évident quand les violons ne s’accordent pas forcément entre les conseils du pédiatre, les témoignages sur les blogs, l’avis de Pierre-Paul-Jacques…

Par où on commence s’il vous plaît ?

Si je devais donner un conseil, ce serait de savoir être à l’écoute de bébé, et d’en discuter avec son pédiatre pour avoir le feu vert. Oui, en théorie, la diversification alimentaire doit être commencée entre 4 mois révolus et 6 mois. Pourquoi ? Avant, le système de bébé ne lui permet pas de digérer autre chose que du lait, vers 5 mois, il arrive à déglutir et à avaler autre chose, après 6 mois, le risque d’allergie est augmenté. En général, bébé montre sa curiosité lorsqu’il vous voit manger, c’est un signe dont il faut parler avec le pédiatre pour voir si la diversification alimentaire peut commencer.

Le feu vert est donné pour les repas de bébé, mais par où commencer ??? J’ai eu un instant de panique quand j’ai vu les différentes méthodes appliquées, je me suis sentie larguée ! Alors, on respire, on enlève nos 100 kg de pression, et on y va. J’ai préféré écouter mon pédiatre, confiance confiance confiance, mon nouveau credo. Du coup, on a commencé soft, le midi uniquement : bouillon de légume. Attention, un seul légume à la fois, c’est THE règle de la diversification : peu importe l’aliment introduit, vous le préparez seul, et vous le donnez pendant 2 jours d’affilée, histoire de checker qu’il n’y a pas d’allergie. Du coup hop, bouillon de carotte (donc, légume non mixé, on donne juste le liquide), c’est pas fameux fameux mais bébé s’habitue à un autre goût, une autre épaisseur que le lait. Evidemment, on ne sale pas ! Les reins de bébé ne sont pas prêts, on l’introduira à partir de 1 an seulement. Niveau pratique, j’ai commencé à donner le bouillon au biberon pour ne pas trop déstabiliser bébé, mais rapidement je suis passée à la cuillère, il s’y est très bien fait.

Parenthèse technico-pratique,  si j’étais au début réfractaire à l’idée d’investir dans un cuiseur ou un robot, j’ai rapidement changé d’avis après avoir eu de bons échos de copines ou sur les forums. Et oui, j’ai cédé au tendance, mais ô combien pratique, cuiseur-mixeur (pour ne pas le citer, le dBb Remond, après avoir loooongtemps hésité avec le célèbre Béaba Babycook). No regrets, c’est effectivement un allié de taille !

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Diversification alimentaire : légumes, fruits, viande, bébé s’initie au goût !

Après ce so delicious bouillon, on passe à l’étape suivante : la soupe ! On mixe enfin le légume pour le donner à bébé, on est encore sur du liquide pour y aller doucement. Et petit à petit, on va épaissir pour arriver à la purée, toujours bien mixée. On choisit des légumes faciles à digérer comme la carotte (attention toutefois à la constipation pour certains bébés), la courgette épépinée, les haricots verts, la courge… Les légumes plus riches en fibres (fenouil, chou, artichaut, poireau…) seront introduits plus tard. En tout cas, autre astuce, j’ai toujours fait sentir les choses à loulou, je pense que ça aide à son éveil, à ses goûts, et puis vu sa tête parfois, ça vaut le coup !

Au bout de 15 jours, 3 semaines, on a intégré les fruits, ils doivent dans un premier temps être cuits. Pomme, poire, banane, pêche… Voir la tête de mon bébé est juste gravé définitivement dans ma mémoire, mais quel bonheur de le voir tout surpris, se lécher les babines, c’est magique !

Au niveau des protéines, elles sont une fois encore introduites avec le feu vert du pédiatre, ici c’était environ un mois et demi après le début de la diversification alimentaire, le midi, et bien mixées because les quenottes ne sont pas encore sorties ou nombreuses, et là encore, on y va en douceur. Comptez 10 g de protéines, en commençant par du poulet, puis de la viande rouge et enfin du poisson, en respectant toujours la règle des 2 jours consécutifs pour détecter de potentielles allergies.

Et vous verrez que tout va s’enchaîner naturellement. Bébé montre ses préférences, il est parfois perplexe, parfois impatient. Si il rechigne à manger un aliment, pas de panique. Faites une pause de quelques jours, et réessayez. Il arrive parfois que bébé apprécie un aliment au bout du 2e essai, du 3e, du 4e, il faut lui laisser un peu de temps. J’ai beaucoup aimé le découvrir curieux et volontaire. J’ai rapidement compris qu’il ne voulait pas juste ouvrir la bouche, mais participer. Du coup, on a dégainé l’assiette, la cuillère, puis la fourchette…C’est émouvant le voir devenir un ptit homme ! Bon, niveau exactitude et propreté, il y a du boulot ! Mais il découvre, il apprend, ça n’a pas de prix. Misez sur des bavoirs récupérateurs, une chaise-haute avec tablette, un siège de table pour qu’il soit à table avec vous… L’impliquer ensuite dans la prépa des repas est aussi synonyme de chouettes moments, mon loulou aime bien touiller la pâte à gâteau, équeuter les haricots, laver les fruits… Bref, on fait de ces moments de chouettes souvenirs !