L’épisiotomie : je peux passer mon tour ?

Evidemment, on a des tonnes (et encore je relativise…) d’angoisses pendant la grossesse. Tout est analysé au peigne fin, chaque symptôme, chaque changement, nous voilà en mode flippée de la vie ! Et l’accouchement est bien sûr propice à toutes nos psychoses, avec un moment redouté parmi tous : la fameuse épisiotomie (épisio pour les intimes). Dieu sait quel mouron je me suis fait des semaines à l’avance ! Pour au final me dire : OK, je ne le classerai pas dans le top 3 de mes moments les plus heureux, mais finalement, vous savez quoi ? J’ai survécu !

L’épisiotomie, quèsaco ?

Bon, pour les novices, on va tout de suite lever le voile sur ce qu’est l’épisiotomie. Selon le Larousse, il s’agit d’une « intervention chirurgicale qui consiste à sectionner la muqueuse vaginale et les muscles superficiels du périnée afin d’agrandir l’orifice de la vulve et de faciliter l’expulsion du fœtus lors de l’accouchement ». Grosso modo, le doc va pratiquer une incision de la peau et des muscles du périnée, entre le vagin et l’anus, sur environ 2 à 6 cm. Vu comme ça, évidemment qu’on flippe, même si on nous promet une anesthésie locale.

Si l’épisiotomie était auparavant quasi systématiquement pratiquée, ce n’est heureusement plus le cas à l’heure actuelle. Mais bien évidemment, on ne pas y couper (pardon pour le jeu de mots) si bébé a une tête trop grosse, en cas de siège, pour des jumeaux, si l’entrée de votre vagin est trop étroite, si bébé est en souffrance, lors de l’utilisation d’outils comme les forceps ou les ventouses… Quoi qu’il en soit, elle a pour rôle de faciliter l’expulsion de bébé, tout en prévenant les déchirures graves du périnée. CQFD.

Peut-on éviter l’épisio ?

J’avais pourtant bien potassé. Même s’il n’y a apparemment aucune preuve formelle quant à l’efficacité de ces actions « préventives », j’avais pris soin de masser mon périnée en croisant les doigts que tout ça ne déchire pas le jour J, fais les exercices de Kegel, bu des tisanes de feuilles de framboisiers… Tout ! Pas de chance, karma (ou périnée) en berne le jour de l’accouchement, ce fourbe de périnée m’a fait la traîtrise de réclamer l’épisio. Pas le choix. Bébé était trop long à passer, l’instant devenait critique. En fait, sur le moment, ça n’a rien changé à mon état, je n’ai pas eu mal, je crois que l’euphorie du moment nous porte !

L’après a été un petit peu plus compliqué, et douloureux. Que ce soit en position assise, ou en marchant, la gêne est bien là. Quelques soins sont à suivre pour faciliter la guérison jusqu’à la disparition des fils résorbables. Si les bains de siège sont conseillés, il faut bien veiller à maintenir la zone propre, et sèche. On m’a parlé aussi de compresses humides à appliquer pour soulager la douleur, ou encore l’application de glace. Pour ma part, j’ai misé sur mes amis analgésiques et mon p’tit coussin !